♦ Faut-il redevenir humain ?
♦ Qui frappe à la porte ?
♦ Faut-il renoncer ?
• Faut-il redevenir humain ?
• Qui frappe à la porte ?
• Faut-il renoncer ?
L’adage de la semaine…
« La réalité sans l’énergie disloquante de la poésie, qu’est-ce ? » — René Char.
♦ L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE PROFONDE BONNE HUMEUR
Oiseau de malheur englué dans les idées de marée noire qu’il prédit !
Les théories du complot sont inspirées par quoi ?
Permettez-moi dans ces moments propices aux contagions virales de m’interroger sur les prophètes de malheur et sur leurs nombreux followers qui font pulluler de mauvais présages sur mes messageries. Quel plaisir y a-t-il à se gargariser de « on dit », de « il paraît que », de « on nous cache tout », de « c’est pas nous, c’est eux ! », sinon celui de croire que l’on peut échapper à la malédiction en étant au courant qu’il y a des dessous cachés ?
Est-ce parce que certaines infos virales sont si faciles à propager qu’on en devient des porteurs sains ? Ou alors suffit-il en toute bonne foi d’appuyer sans y penser sur le bouton : « partager », en imaginant ainsi faire preuve d’affection et non pas d’infection envers ses proches ?
Sommes-nous tous coupables ?
Tous… non !
C’est surtout les autres qui le sont… suivez mon regard :
« Soyons logiques. Ce n’est pas du tout à cause de nous que tout va mal ».
Nous, nous sommes les bons ! Les meilleurs ! Les plus forts ! Nous détenons la vérité.
Eux, nous mentent. Il faut les dénoncer. Les abaisser pour en sortir grandis,
et d’avance prendre notre revanche ! »
« Plus le mensonge est gros, plus il passe » — Goebbels.
Une pléthore de docteurs réunis… Frankenstein… House… Knock… Folamour… Jekill… Maboul… Mabuse… se prétendent les seuls à détenir l’horrible vérité et multiplient leurs prescriptions sur le Net. D’autres grands savants auto-habilités ramènent leurs sciences occultes ou absconses à la moindre interview.
Doit-on y souscrire aveuglément ?
Veulent-ils nous rendre service ?
Cherchent-ils à impressionner le plus grand nombre d’ignorants en vue de les marabouter ?
Ce n’est pas parce que je m’appelle Bernard que je suis si facilement bernable ?
Tous les chevaliers à la triste figure qui effectuent des péroraisons face caméra en arborant une tête de circonstance sont reconnaissables, une fois l’écran éteint, par le mauvais climat qu’ils répandent. L’atmosphère des rabat-joie continue à exhaler sa petite odeur malsaine. Les vampires sont pompeux et pompants.
Pourquoi les laisser nous pomper ?
Comment désamorcer les complots qui se trament ?
Voici trois questions qu’à mon petit niveau je me pose pour vérifier si mes sources ne sont pas empoisonnées.
• Que provoquent sur moi ces informations ?
• À quel titre me les présente-t-on ?
• Valent-elles la peine que je les valide ?
À ce propos, j’utilise pour aérer l’ambiance un vieux proverbe en guise d’antidote :
– « Un saint triste est un triste saint ! ».
Essayez ! Expérimentez l’effet sur vous et voyez. Il convient plus que jamais de ne pas se laisser embobiner sur la toile par la délectation morose du règne des araignées qui aiment à régner.
Un autre proverbe plus inédit me permet de déjouer la sombre mascarade de ses oiseaux de mauvais augure :
– « Si vous n’aimez pas la vie, n’en dégoûtez pas les autres ! ».
Plus vigoureux et plus puissant encore, voici un dernier proverbe pour se « dé-Trumper » de l’infection des fake news :
– « En cas d’épidémie de peste, prière de ne pas échancrer ses bubons ! ».
Le pronostic vital de la conscience humaine est-il engagé ?
Moins on répercute les messages d’humeurs noires, ombrageuses, amères, âcres, acides, austères, belliqueuses… moins on participe à la démence humaine qui conduit à devenir dangereux pour soi-même comme pour autrui.
Une saine ambiance, vous l’avez certainement vérifié, c’est lorsque les oiseaux de mauvais augure qui cherchaient à nicher sur nos têtes et à squatter nos cerveaux ne sont plus nourris par nos soins. Ils se détournent et s’évanouissent dans l’espace de leur inexistence confirmée.
Ah, comme ça fait du bien de se parler sans avoir obligatoirement à se méfier !
Qu’il est bon de diffuser l’antique précepte du premier médecin des humeurs, Hippocrate :
– « D’abord ne pas nuire ! ».
Et comme je suis heureux de retrouver dans nos rendez-vous du lundi des sympathisants comme vous qui n’oublient pas de partager les bonnes longueurs d’ondes !
Laisser passer la bonne humeur… certes oui !
Et, pour ce qui concerne la mauvaise, évitons d’abonder dans son sens.
Mieux : tirons la bonde * !
* Puisque j’ai atteint la limite autorisée du nombre de caractères dans cette chronique d’humeur des perles du lundi, je vous invite à lire la suite, lundi prochain : « Les sympathisants de la théorie des complices… de la vie ».
L’INVITATION DE LA SEMAINE
Pour tous les confinés et les patients en voie de libération,
voici un livre de salubrité publique :
un mode d’emploi de déconfinement .
LE MANUEL DU PARFAIT CON ET DE SA PART FÉCONDE
« Un véritable guide pratique
(le seul peut-être disponible à ce jour)
à l’usage du meilleur de soi-même.
L’essayer… c’est être conquis ! »
La cure de bonne humeur 