♦ Qu’est-ce qui tombe sous le sens ?
♦ Faut-il tourner la page ?
♦ Pourquoi est-ce que je manque de temps ?
• Qu’est-ce qui tombe sous le sens ?
• Faut-il tourner la page ?
• Pourquoi est-ce que je manque de temps ?
L’adage de la semaine…
« Je viens d’avoir 100 ans, si j’avais su que j’allais vivre aussi longtemps, j’aurais fait plus attention à ma santé » — Eubie Blake.
♦ L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE PROFONDE BONNE HUMEUR
Le temps passant, la joie s’émerveille devant les prodiges de l’amour !
• Relever ses chances
En ces circonstances de crise sanitaire, mais aussi de créations salutaires en contrebalancement, j’ai retrouvé ce texte dans mes archives à propos de la jeunesse d’esprit de mon peintre de Père : Abel Leblanc. Un maître dans l’art de vivre qui nous transmet avec pugnacité, encore et encore, toute sa fougue et toute sa foi dans la beauté.
Pour fêter l’anniversaire de ce jeune pré-centenaire de 99 ans, nous étions une bonne douzaine autour de lui dans son appartement-atelier, une sorte de vaisseau de paix posé dans la lumière d’un parc. Quoique non conventionnel et à la bonne franquette, ce moment solennel s’il en fut voyait la famille réunie pour l’entourer d’affection et de scintillantes bougies.
Quelle ne fut pourtant pas notre surprise quand, après lui avoir proclamé :
– « Papa, sache que nous sommes là pour respecter ta vieillesse ! »
Ce fringant patriarche trônant sur son fauteuil Voltaire et placé comme par miracle sous le spot spécial d’un rayon d’or au soleil couchant, se mit à bougonner :
– « Alors ça non ! »
Lui d’ordinaire si avenant et si amène grognassait de façon tout à fait incompréhensible :
– Ah ça non ! Non et non !!! »
Nous nous étions attendus de sa part à quelques remerciements pour le joli compliment, le gâteau, les cadeaux, les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants… Au lieu de ça nous recevions une volée de remontrances.
– « Non ! Non ! Non !
Il radotait en boucle derrière sa moustache aux pinceaux fleuris qui cachait mal ses sourires contenus et néanmoins goguenards.
– « Je conteste cette idée de “respecter ma vieillesse”… Cela me fait même de la peine. Je ne suis pas qu’un vieux débris. Je veux… j’exige que l’on respecte… ma bonne “chanceté” !!! ».
Que racontait-il ?
Décarochait-il ?
Un instant, nous avons cru à une rechute de son récent AVC.
Fallait-il appeler immédiatement le SAMU ?
– « Tu veux dire… “ta santé”, papa ? »
– Non ! Pas du tout. Je dis bien ce que je veux dire : “ma chanceté” »
Ses yeux bleus se reflétaient dans le ciel chatoyant d’un soleil couchant étrangement bigarré.
– Mais c’est quoi “ta chanceté” ? »
En vieux matou jouant au chat et la souris, il attendait cette question.
– « La “chanceté…”, c’est tout le contraire de la “méchanceté” ! On peut être en bonne santé et ne pas savoir relever ses chances. Être parfaitement hygiénique et sans profondeur. Bien plus que la santé, la “chanceté” ne se produit pas sans un certain resplendissement. »
Un silence rêveur a soudain pris ses aises entre nous. Qu’il est bon de savoir savourer le bonheur quand il passe ! Ce n’est pas quelque chose qui va de soi. Souvent le bonheur on en a conscience quand il a disparu. Se savoir heureux, mieux savourer la chance de se rencontrer au moment où celle-ci se présente, c’est le pompon ! Certaines accalmies ici-bas ont l’art de s’ébrouer gentiment dès qu’on leur lâche un peu la bride. Un simple climat de paix comme celui-là était vraiment annonciateur de…
Annonciateur de quoi ? On ne savait pas.
D’ailleurs, papa, confortablement planqué derrière son statut de personne hors d’âge profitait de cet ineffable instant de recueillement à propos de cette merveilleuse qualité de « chanceté », plus forte que la santé, une « chanceté » d’être ensemble…
De manière très peu protocolaire, il nous annonça son unique déclaration testamentaire :
– « Il ne faut pas respecter la vieillesse, mais la jeunesse ! Respecter la jeunesse de tout le monde ! Respecter la chance de pouvoir s’entraider ! La chance de prendre soin de la jeunesse de chacun. De chacun de nous et de tous et de tout, et de la nature, et des paysages, et de la terre !
C’est cela la chanceté. Respectez ma jeunesse ! Respectez votre jeunesse ! »
La chanceté consiste plus que la santé à faire contre mauvaise fortune bon cœur. L’art et la manière d’amorcer les virages de l’âge.
UN PETIT TRAITÉ DE SANTÉ HUMORALE
pour bien comprendre
les éléments actifs et créatifs
qui interviennent
dans le traitement de vos humeurs.
UN LIVRET GRATUIT
de salubrité publique…
Si vous l’avez déjà,
offrez-le à un(e) véritable ami(e).