♦ Qu’est-ce qui cloche ?
♦ Quelle part d’humanité nous reste-t-il ?
♦ Est-ce que je ne suis pas toujours en train d’entrer quelque part ?
• Qu’est-ce qui cloche ?
• Quelle part d’humanité nous reste-t-il ?
• Est-ce que je ne suis pas toujours en train d’entrer quelque part ?
L’adage de la semaine…
« Tout homme libre doit s’activer à rendre libre la vie des autres »
— Spinoza.
♦ L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE PROFONDE BONNE HUMEUR
Spontanéité en équilibre sur l’œil
• L’expérience du génie humain
Pour capter à la volée cette libellule sur la houppette stupéfaite d’un martin-pêcheur,
tout ne dépend pas du matériel photo, ni de la technique d’ouverture de l’œil du diaphragme,
ni de l’optique choisie pour calibrer la lumière, ni de la vitesse du déclencheur…
Plus intimement et plus prodigieusement, le miracle dépend particulièrement
de l’obturation (ou non) de la conscience du photographe.
Comment, en ces temps de selfies, cette personne-là fait-elle pour ne pas se laisser obturer
par elle-même ? Comment s’y prend-t-elle pour accueillir en open source dans sa vie
des imprévus sans s’affoler ? Comment saisit-elle l’invisible, touche-t-elle l’impalpable,
écoute-t-elle l’inouï sans en en être saisie ? De quelle manière s’organise-t-elle pour ne pas rester coincée dans les automatismes des appareillages de ses ordinateurs de bord
qui ne laissent aucune place à l’improvisation ? Accepte-t-elle de sauter à l’improviste dans l’inconnu
en contactant à son insu cette lumineuse expérience qu’Einstein rapporte dans ses mémoires :
– « J’avais 16 ans et j’essayais de m’imaginer ce qu’un homme ressentirait
s’il chevauchait une onde lumineuse ».
• Le génie humain est-il le propre de l’homme ?
Selon les dernières découvertes des neurosciences, le génie spécifiquement humain
se trouve dans ces mouvements déliés et fortuits qui sortent de l’ordinaire du tout-vu, tout connu.
• cuisiner un plat sans obligatoirement suivre la recette et l’accommoder à sa façon en le goûtant
• à main levée, reprendre un dessin loupé et laisser le geste déborder les lignes
sans chercher à contrôler le résultat final
• sauter à pieds joints dans une écriture instantanée, en dehors de toute réflexion surdimensionnée, sans imposer d’idée convenue ou de préjugé
• interroger la mémoire d’oubli. Qu’est-ce que j’ai omis ?
• inventer de rééquilibrer la solution naissante ? Quoi ajouter ? Retrancher ? Associer ?
Réutiliser les déchets ?
• se demander : quelle est la part du prodige à inviter ?
• effacer le tableau noir et reprendre ses calculs…
– …
Ce n’est nullement faire injure aux plantes ou aux animaux de se dire que l’espèce humaine,
jusqu’à preuve du contraire, est douée de capacités intellectuelles qui la distinguent
de toutes les autres espèces vivantes dont elle est originellement issue.
Nous, les humains, nous disposons de la possibilité de concevoir ce qui n’a jamais été conçu.
On n’est pas obligatoirement limités par ce qu’on croit ou par ce qu’on sait.
On peut s’aventurer au-delà des limites acquises et des notions permises.
Ne sommes-nous pas la seule espèce capable de jouer avec le feu de la matière et des idées ?
De se projeter en paroles et en actes dans le futur pour exploiter terre et ciel
et de bouleverser l’environnement ?
• D’où vient ce génie spécifiquement humain ?
Qu’est-ce qui, dans l’évolution, nous a dotés de ce petit plus qui fait toute la différence ?
Aux dernières nouvelles, la comparaison du génome humain avec celui de nos proches cousins,
les chimpanzés, livre un élément de réponse : il existe 1 % de différence entre les deux espèces.
« Un petit pourcent au sein duquel une équipe de généticiens californiens a identifié, en 2012,
un gène en particulier : SRGAP2C. Présent uniquement chez le genre Homo, il confère
à nos cellules nerveuses la faculté d’amplifier le nombre de points de contact entre elles.
Or, plus les neurones échangent entre eux, plus les capacités d’apprentissage sont importantes »
— Sciences & Avenir. 31 mai 2018.
Ce sont les fulgurances des découvertes scientifiques ou artistiques, les révélations soudaines
dans l’art de vivre au quotidien, les trouvailles inattendues de tous les jours, les gratitudes
dans nos relations enjouées , les amitiés fécondes et les amours renouvelés entre nous
qui nourrissent, aimantent, magnétisent… notre humanité.
À dire vrai, nous ne sommes peut-être pas que des prédateurs, des consommateurs,
des exploiteurs ou des destructeurs planétaires. Nous sommes aussi des co-créateurs
de belles choses et de bons soins. Certaines admirations sur-le-champ, certains émerveillements
et enchantements soudains, certaines activités bienfaitrices, sont essentiels pour dégager
nos obturateurs fermés et nos mauvaises consciences.
Ce n’est pas l’habitude qui appuie sur le déclencheur.
Avant même un prochain battement de cœur, l’ouverture d’esprit qui n’appartient ni à moi
ni à personne va créer un instantané d’une libellule sur un martin-pêcheur.
Le symbole même du service du génie humain hors du commun.
♦ L’INVITATION DE LA SEMAINE
L’ÉLAN CRÉATEUR ET CONCRÉTISATION PRATIQUE
3 jours d’entraînement intensif
avec Bernard Leblanc-Halmos, les 22, 23 et 24 mars 2019
Entraînements de base
en vue de mieux bondir et rebondir…
en toutes occasions
dans ces périodes de transitions