♦ Qui va être élu ?
♦ Quelle est la question jamais posée ?
♦ Qu’est-ce qui t’enivre ?
• Qui va être élu ?
• Quelle est la question jamais posée ?
• Qu’est-ce qui t’enivre ?
L’adage de la semaine…
« Les gens heureux en amour ont l’air profondément attentifs »
— Stendhal.
♦ L’EXPÉRIENCE HEBDOMADAIRE DE PROFONDE BONNE HUMEUR
QUAND ON PRÉTEND TENIR À LA VIE… À QUOI TIENT-ON ?
Une expérience amoureuse à renouveler tous les jours
Est-ce un héron ? Une aigrette ? Un drapeau blanc placé sur les bords des étangs ? Je ne suis pas très fort en étiquettes de nom d’oiseaux, toutefois…
Aimer ce magistral échassier, en fin d’après midi, cette élégante grande virgule blanche dans sa posture de grande patience, me ravit.
Écouter-voir cette majesté ailée s’envoler tout soudainement, à tire-d’aile et au ralenti, avec des cris de cliquetis de joueur de castagnettes par ces temps d’hiver quand le froid commence à claquer du bec, toute la vallée s’en réjouit.
La lumière s’en va couchant tandis que la nuit s’en vient levant. Je ne suis pas le seul à me promener ici. Le temps aussi envoie tout balader. Invraisemblables, à tour de rôle, les saisons jouent à la balançoire.
Prodigieux moments, entre chien et loup, surpris par les derniers rayons du soleil qui embrasent les cimes de la forêt et caressent les ventres bedonnants des gros nuages qui s’enfuient dans les ténèbres, à chaque pas, c’est étrange…
Apprécier la polyphonie crépusculaire des foulques, ces petites poules d’eau en tenue de soirée noire, avec leurs petits bavoirs blancs d’avocat du barreau, qui klaxonnent à cœur joie en exprimant de toute urgence des passacailles de je-ne-sais-quoi, cette musique percutante n’est pas moins déroutante que tout le reste.
Discerner à perte de vue par dessus tout, ces peuples des arbres accompagnés en fouillis par leurs basses futaies, qui, penchées sur l’eau, font frissonner leurs reflets à fleur de flots, il n’est rien de semblable que ce spectacle hors du commun.
Longer pied à pied ce long chemin des gardes du cœur, ne voilà-t-il pas qu’en serpentant doucement, montant et descendant, ce parcours ne cesse d’entourer de ses soins les plans d’eau des sept étangs en cascade, tant de révérences, de révélations et de réverbérations !
Inopinément, une grosse lune en cloque s’exhibe. Un présent tout soudain pour indiquer l’arrivée de deux jeunes premières au détour d’un tournant :
« Bonjour ! » lancent-elles, non sans une certaine vigueur.
« Vous embellissez le paysage », leur ai-je avoué surpris.
« C’est gentil ! », me répondent-t-elles du tac au tac.
« Puisque c’est vrai, autant que cela soit dit » conclue-je.
Non seulement un bonheur n’arrive jamais seul, mais une fois survenu, d’autres bonheurs le suivent. Derrière ce premier couple de femmes… Deux gentilshommes restés à la traîne surgissent :
« Bonsoir ! », reprennent-ils en chœur.
« Vous faites partie vous aussi du spectacle vivant ? » leur dis-je.
« Tout à fait ! » me rétorquent-ils au ras du filet.
Accepter que juste à ce moment-là, on ne s’entende plus parler parce que des bandes d’étourneaux se mettent à cingler l’air de leurs voltiges juste au dessus de nos têtes avant de se jeter sur le banc de roseaux qui jouxte notre position. Les joyeux drilles piaillent à tue-tête tandis que quelques derniers nuages en retard se laissent dévorer par la nuit. Nous contemplons tous ces exploits.
Accueillir, à cet instant là, en cerise sur le cadeau, wouahhh ! Les oiseaux d’un coup, d’un seul, se taisent. Le silence s’impose.
« Vous n’êtes pas là par hasard ? », lancé-je en chuchotant à ces messieurs afin de ne léser ni l’instant, ni la sérénité des oiseaux, ni personne.
Les deux d’émissaires mâles n’ont d’ailleurs pas l’idée de vouloir faire la guerre.
Visiblement, ils font plutôt partie de la nouvelle engeance masculine. Pourquoi, dire cela ? Je ne les ai pas entendus se demander si ces volatiles en liberté faisaient des dégâts sur la pisciculture ? Ni essayer de savoir à qui appartenait ce domaine qui aurait put être transformé en un lieu de loisir rentable ? Ni combien de kilomètres faisait le tour des étangs. Plutôt que de ne penser qu’à faire marcher l’univers marchand, ces deux gentilshommes semblaient se hasarder dans la nature à la suite de leurs dames, rien que pour s’enchanter des lieux.
Est-ce là les trouvères d’une nouvelle époque de « Fin’ Amor » ?
Quelques humains comme vous et moi rajoutant un peu de répit et beaucoup de respect aux tours et aux alentours ? Ces messieurs-dames, au lieu de remplir leurs ballades en l’encombrant de politique, de sport, de rumeurs média, n’étaient-ils là, tout simplement, parce qu’ils tenaient à la vie et que la vie tenait à eux aussi. Je parie même qu’ils célébraient cette nature environnante bien plus en vadrouillant qu’en la détruisant.
C’est aussi un signe, non ?
Qu’en disent les hérons ?
Chacun a continué son chemin, j’ai cru comprendre que la morale de cette histoire d’un soir était :
« Nos cœurs ne sont pas les seuls à battre
aux rythmes vivants des cœurs battants :
j’aime … j’aime … j’aime ».
Voulez-vous tenter,
encore et encore,
d’entretenir avec d’autres,
un peu plus poétiquement,
le monde des vivants ?
Oui ! Rendez-vous alors la semaine prochaine pour suite de cette expérience :
LES SECRETS DES « ÉTANGS-UNIS » DE VALOJOULX *
*Valojoulx – nom de mon village dans le Périgord noir, proche des grottes de Lascaux.
LE CADEAU DE LA SEMAINE
Cette semaine, si vous n’y voyez pas d’inconvénient…
Ne serait-ce pas à votre tour d’offrir un cadeau à vos connaissances et amis ?
En vue de fêter la fin de de l’année 2020 qui devrait bien finir par se terminer
et le début 2021 qui devrait bien pouvoir commencer ?
La Cure de Profonde bonne humeur !
Un beau cadeau d’actualité !
Envoyez ce lien à vos amis :
http://ecole-du-genie-mutuel.com/index.php/perles-audio-2-2/